<=UPDATES of the SITE

<= Villeneuve-sur-Verberie

 

Antoine-Thomas de Pincemaille de Laulnoy

 1834, Charenton-le-Pont, Val de Marne

in the "mémoires" 20 march 1835" of Jean-François Noël (1774-1845)

see website Jeanson (this website is no more active)

 

We have a written portrait of the old "Picard" Antoine-Thomas de Pincemaille de Laulnoy from the hand of Jean-François Noël a son of the "Haute Bourgeoisie" of Lyon with an excellent education. His family occupied important public functions. But Jean-François did never arrive to the same social status and the portrait he wrote of Antoine-Thomas was influenced through his own situation. In the period he wrote about Antoine-Thomas ( a retired director "des droits réunis") he was as during his whole live looking for work mobilising his relations.He stayed during the evenings of the winter of 1833-1834 in the house of A.T. Pincemaille de Laulnoy, playing card games such as Piquet or sometimes a Lotto1

________________________

1. (Lotto: see Univ of Antwerp:  Houtman-De Smedt Helma.- Noordwest-Europa in de ban van het loterij- en lottospel tijdens de 18de en de 19de eeuw.- In: Loterijen in Europa: vijf eeuwen geschiedenis / Devisscher Hans [edit.], Brussel, Nationale Loterij, 1994, p. 137-185

English Edition: Houtman-De Smedt Helma.- North-West Europe under the spell of lotteries and lotto in the eighteenth and nineteenth centuries.- In: Loteries in Europe: five centuries of history / Devisscher Hans [edit.], Bruxelles, Lotterie nationale, 1994, p. 137-185

 

Jean François Noël - 1834:

Occupations  of J-F Noël between 1833 and 1835

 

              "Janvier 1833 : proposition de travailler comme inspecteur à la fonderie anglaise de Charenton-le-Pont, Val de Marne. 2 février : 1ère visite ; 4 : installation définitive. Fin avril : 1ers symptômes de faillite de la Société. Mai : commence la rédaction de ses mémoires. 20 juin : dépôt de bilan de la Société. 23 juin : réunion de famille Noël-Roulliet à la fonderie. 25 juin : déclaration de faillite. Fin juin : reproche à Aline1 sa cohabitation avec son beau-îère Amaranthe. Juillet : nommé garde des scellés. Août : reçoit son salaire mensuel de juin et de juillet.

Hiver 1833-1834 : inventaire de l’usine ; passe ses soirées avec la famille Pincemaille de Laulnoy. Septembre 1834 : voit Laure2 chez Mme de Boigne.

Hiver 1834-1835 : s’installe au coin du feu, dans son appartement de fonction, à Charenton-le-Pont, et reprend sérieusement la rédaction de ses mémoires du 12 novembre 1834 au 18 avril 1835. Janvier 1835 : pétition à Jules Pasquier pour un emploi dans l’administration des Tabacs. Visites de Laure2 entre mai et décembre 1835."

______________________

1. Aline: his daughter (1803-1877) x 1826 Eric Rouilliet ( + 1829) xx 1834 Pierre Nicolas Amanthe (Amanthe) Rouilliet..

2. Laure Chavance : his stephdaughter (1789-1855). J. F. Noël had a relation with her between 1812 and 1820 after the death of his wife.

 

Antoine-Thomas de Pincemaille de Laulnoy - 1834

On the 20 march 1835 Jean François Noël wrote in his "mémoires" 

the following about the winterevenings of 1833/34 in the house of Antoine-Thomas:

            "Je n’ai rien dit encore de la connaissance que je fis peu de mois après mon arrivée à Charenton d’un ancien directeur des droits réunis qui vint s’y établir avec sa femme. Mr de Pincemaille de Laulnoy, Picard, est un vieillard bien conservé, vert encore, mais dont la mémoire et les facultés intellectuelles s’altèrent visiblement. Son 1er abord qui est tout de Franchise, son empressement à établir des relations dans un pays qu’il venait habiter, furent des motifs qui me décidèrent à répondre à ses avances ; je fus admis chez lui et pendant l’hiver de 1833 à 1834 je fis tous les soirs sa partie de piquet. Je n’étais pas sans reconnaître qu’il fallait toute ma patience pour supporter les longueurs assommantes avec lesquelles il jouait ce jeu là ; quelques fois nous faisions un loto, récréation comme chacun sait fort agréable et pleins d’incidents merveilleux. Ce Monsieur a la fureur de la politique et Dieu sait comme il raisonne. Sa dame est bonne, obligeante, mais a des prétentions sans nombre, je n’en dirai pas davantage pour ne pas charger le tableau. Le beau temps revenu, je devins plus rare dans cette maison et lorsque la mauvaise saison arriva je ne fus plus aussi exact à tenir tête à Mr de Laulnoy que je l’avais été l’hiver d’auparavant. Je croyais pouvoir attribuer avec quelque raison à l’incommodité de la pièce où nous passions nos veillées un rhume violent que j’avais gardé pendant 4 mois consécutifs : j’y prenais îoid, je rentrais chez moi les pieds gelés, me couchais dans cet état et avais de la peine à me réchauffer pendant la nuit. Je m’étais bien promis de ne plus m’exposer à semblable inconvénient, j’ai tenu parole ; je me trouve mieux de passer mes soirées auprès de mon feu et de me coucher de bonne heure les pieds chauds ; aussi me suis-je débarrassé bien vite l’hiver dernier d’un rhume que sans ces précautions j’aurais certainement conservé bien longtemps. Je vais encore de temps à autre dans la maison de Laulnoy, je conserve avec ses habitants des relations amicales et je tâche de répondre à l’intérêt qu’on veut bien m’y témoigner.
Si je tenais à me répandre dans la société du pays, je crois que cela me serait facile, quelques personnes m’ont donné à entendre que j’y serais bien accueilli, mais j’aime beaucoup mon indépendance, crains de contracter des obligations et d’être forcé à une mise qui ne cadrerait pas avec modeste revenu. Je garde donc mon toit solitaire o-, avec des livres et du papier, je n’éprouve jamais un instant d’ennui. Mes plaisirs sont quelques promenades et des courses à Paris pour voir mes enfants ; tous tranquilles qu’ils peuvent paraître, ils suffisent à mon bonheur."